Manger en peine conscience, est-ce la solution ?

Manger en peine conscience ! Une solution en cas de surpoids ou d’obésité ?

Lorsqu’on a un « bon coup de fourchette » et qu’on mange une grande quantité d’aliments au moment du repas, cela favorise le surpoids.

Certaines personnes ne peuvent pas s’arrêter de manger tant qu’elles n’ont pas fini leur assiette, d’autres se resservent plusieurs fois. . Souvent, elles mangent très vite en moins de 15 mn. Il s’agit pour elles de se « remplir ». Elles ont aussi perdu la sensation de rassasiement et de satiété.

Pour que le cerveau envoie à au système digestif  des signaux de satiété comme par exemple la sécrétion de l’hormone de la satiété , la leptine, la durée du repas doit être au moins de 20 mn.

« Se remplir «  témoigne aussi parfois de nos difficultés à gérer nos émotions : anxiété, colère, angoisse, plaisir, tristesse…. Les aliments riches souvent sucrés et gras sont avalés rapidement pour nous apaiser.

Que veut dire  « manger en pleine conscience » ? 

Il s’agit de recourir à  tous les sens comme la vue, l’odorat et le goût, en prenant conscience des sensations et des pensées associées au moment présent. L’attention se développe en écoutant la sensation de faim avant de commencer le repas, en sentant l’odeur des aliments. On ressent leur texture, leur goût et le plaisir de les déguster au moment de l’ingestion et de la mastication.

S’accorder ce moment pour soi permet en laissant ses pensées de coté, manger en ayant conscience de ce qu’il y a dans notre assiette est une aide pour ne pas se remplir.

Cette manière de manger permet de se rassasier en dégustant son repas. Elle est utile et agréable pour mieux gérer la prise alimentaire au cours d’un repas.

On devient « gourmet « au lieu d’être « gourmand ». On peut ainsi manger plus lentement et ressentir le rassasiement (je n’ai plus envie) pour des quantités de nourriture moins importantes. 

Il faut aussi bien  mastiquer pendant le repas, en prenant le temps et de choisir des aliments riches en protéines plus « satiétogènes » (viande , poisson, œufs, protéines végétales) , les glucides complexes ( pates semi-complètes, riz, légumes secs), les fibres ( légumes verts, fruits) et les laitages en privilégient ceux qui ont un rapport élevé de l’indice satiété/calories.

On peut faire l’exercice de manger un aliment comme le grain de raisin par exemple en le dégustant avec tous les sens comme la vue, l’odorat et le goût en étant conscient des sensations et des pensées associées*. Pour aller plus loin, vous pouvez lire le livre du moine bouddhiste Thich Nhat Hahn**  .

Et si l’on n’y arrive pas, on peut se faire aider par une diététicienne comportementale qui vous aidera par des exercices comme « l’expérience de la faim ».

Une aide personnalisée par un psychologue est parfois indiquée lorsque l’anxiété, les angoisses ou la dépression ne permettent pas de gérer seuls la prise de nourriture émotionnelle.

* https://www.youtube.com/watch?v=nnANZeFrS7g. 

**Manger en pleine conscience : Thich Nhat Hahn Edition Poche